Recommandations concernant la prévention du paludisme chez des voyageurs
Informations pour voyageurs

En 2019, le Comité d'experts en médecine des voyages (CEMV) a mis à jour les mesures de prévention du paludisme pour les voyageurs, voir détails : https://www.bag.admin.ch/bag/fr/home/krankheiten/krankheiten-im-ueberblick/malaria.html. Celles-ci sont toujours en vigueur.

Résumé des recommandations :

• Dans un pays, le risque de paludisme peut varier de minime et faible jusqu’à élevé. A ce sujet, les stratégies de paludisme pour les voyageurs ont été adaptées au niveau régional en 2019, basées sur des critères définis.
• En cas de voyages dans des régions avec un risque de paludisme élevé, il est toujours recommandé de prendre une prophylaxie médicamenteuse, en plus d'une protection systématique contre les moustiques.
• La prescription supplémentaire d’un auto-traitement d’urgence n'est désormais plus indiquée que pour les personnes séjournant dans une région à faible risque de paludisme et ne pouvant pas accéder pendant et /ou après leur séjour, à des infrastructures médicales dans les 48 heures (zones reculées avec difficultés de transport).
• Les personnes susceptibles de contracter un paludisme (personnes immunosupprimées, enfants < 5 ans, adultes > 65 ans, personnes ayant une maladie chronique) qui voyagent dans une région à risque faible de paludisme devraient être conseillées de manière individuelle. Il faut leur proposer une stratégie de prévention adaptée. Il est raisonnable de faire appel à un spécialiste en médecine des voyages et / ou médecine tropicale, notamment en cas d’immunosuppression ou d’une autre comorbidité complexe.
• Les personnes originaires de régions où sévit le paludisme (migrants) qui y retournent représentent une grande partie des cas de paludisme importés. Les médecins de famille devraient déjà parler avec des migrants pendant une consultation régulière d’un possible voyage dans une région à risque de paludisme et les conseiller.

Comportement en cas de fièvre suite à un séjour dans une région à risque de paludisme :
Il faudrait toujours apporter un thermomètre en voyage dans des régions à risque de paludisme. Un principe important demeure inchangé : Toute personne qui présente une fièvre supérieure à 37,5°C au moins sept jours après un premier séjour dans une région à risque de paludisme doit consulter le plus rapidement possible un médecin afin d’exclure l’éventualité du paludisme.

Marche à suivre en cas de fièvre pendant ou après des séjours dans les régions avec un risque faible de paludisme pour les personnes qui ont reçu un auto-traitement d’urgence en raison de l’incertitude d’accessibilité d’une institution médicale : Si la fièvre persiste plus de 24h ou revient, le médicament d’urgence doit être pris. Ensuite un contrôle médical doit être effectué au plus vite afin de ne pas manquer une autre raison de maladie, de juger le succès du traitement et le cas échéant de prendre des mesures supplémentaires. Si la fièvre est auto-limitant dans les 24h et ne revient pas, il ne faut pas prendre le médicament d’urgence.

Étant donné que le temps d’incubation du paludisme est très variable (7 jours jusqu’à 3 mois), en cas de fièvre qui apparaît un certain temps après le retour d’une région à risque de paludisme, il faut toujours penser au paludisme et exclure cette maladie par une analyse de sang.

Mise à jour: 15.10.2021